"La réincarnation", par Marc-Alain Descamps
- isoptech
- 24 févr. 2024
- 2 min de lecture
Croire en la réincarnation implique plusieurs convictions profondes :
- Croire en l'existence de l'âme
- Croire en la survie de l'âme après la mort
- Croire en l'existence d'un purgatoire où l'âme attend sa prochaine réincarnation
- Croire en la multiplicité des vies
- Croire que l'âme conserve en mémoire toutes ses vies antérieures
- Croire en l'élévation de l'âme
Tout cela dans le but de nous donner la chance de mieux faire, de mieux vivre, de comprendre que chacun de nous a un destin à accomplir à chaque incarnation.
"Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers, tu connaîtras Dieu et tu te représenteras."
Le développement de l'âme nous permet de prendre conscience de nos capacités, d'apprendre à nous connaître nous-mêmes, en ayant la certitude que nous sommes immortels car nous sommes avant tout cette âme. L'âme traverse la mort et revient, témoignant ainsi que la mort n'est pas une fin mais une étape, un changement de véhicule pour poursuivre notre chemin ailleurs.
La croyance en la réincarnation divise l'humanité : les deux tiers des cultures (notamment en Asie et en Afrique) y adhèrent, tandis qu'un tiers, principalement dans le monde occidental, s'y oppose. Le débat commence à peine en Occident, mais son étude réserve bien des surprises, tant en Occident qu'en Orient.
Dans la Grèce antique, des figures comme Orphée et les hymnes orphiques enseignaient l'existence de la réincarnation. Pythagore, fils d'Hermès, se souvenait de ses quatre vies antérieures. Platon, s'inspirant des convictions de Pythagore, érigea la réincarnation en l'un des piliers de son système de pensée, notamment à travers sa notion fondamentale de réminiscence, évoquant l'âme et ses vies successives. Cette tradition fut poursuivie jusqu'aux néoplatoniciens alexandrins, tels que Plotin et ses disciples : Porphyre, Proclus, Jamblique...
Les Romains, avec des figures comme Virgile ou Cicéron, ainsi que les Gaulois et les Druides, croyaient également en la réincarnation. Jules César rapporte que pour les Gaulois, l'idée de la réincarnation était essentielle à leur enseignement, leur permettant de surmonter la peur de la mort.
Dans les textes bibliques, des références à la réincarnation existent, notamment lorsque Dieu dit à Job qu'il donne trois ou quatre chances de vie. Dans le Talmud et la Kabbale, ainsi que dans les Évangiles, des allusions à la réincarnation sont également présentes, notamment lorsque Jésus parle librement de la réincarnation comme d'un fait évident et bien connu.
Les premiers chrétiens, tout comme les Juifs, comptaient des partisans de la réincarnation. Des théologiens comme Origène ou Saint Grégoire de Nysse reprenaient dans le christianisme les idées de Platon sur la préexistence des âmes aux corps.
La réincarnation offre une vision du destin de l'âme s'étalant sur de nombreuses vies, ce qui permet de comprendre des mystères comme les maladies à la naissance ou les handicaps, qui deviennent alors des étapes dans l'évolution de l'âme.
Malgré la condamnation explicite de la réincarnation par l'église catholique en 1993, le débat autour de cette croyance reste ouvert et passionnant, réunissant des penseurs, des spiritualistes et des croyants du monde entier, dans une quête de vérité et de compréhension de l'âme humaine et de son destin.
